Vézolles

HAMEAU DE VÉZOLLES (1)

Vézolles, c’est, dans la commune de Malons et Elze, le « hameau-Phénix » : celui qui renait de ses cendres.

En 1990, quand quelques Belges se sont intéressés à Vézolles, il n’y avait plus là que ruines et éboulis, ensevelis sous une  couverture de ronces, de lianes, de châtaigniers mourants et autre végétation sauvage.

Pourtant, à la fin du 19 éme siècle, avant d’être abandonné, ce village avait été prospère et auto-suffisant, grâce à ses belles terrasses de cultures, ses sources et sa bonne orientation.

ll comptait alors 4 maisons (feux), et une dizaine de bâtiments agricoles. Il abritait plus de 82 habitants (2). Ils avaient pour noms Merle, Lacassin, Alméras, Benoît … (ceux-ci furent les derniers à avoir abandonné Vézolles).

L’histoire contemporaine de Vézolles est intimement liée à celle de la famille Alméras . Le premier de la lignée avait été trouvé bébé, « exposé à l’hospice du Vigan », le 27 janvier 1833. Il fut prénommé Adrien.

(Ainsi que, par la suite, les ainés de chaque génération.)

Il mourut en 1900 et est enterré au cimetière de Elze.

Au fil du temps, les Alméras sont devenus propriétaires de plusieurs maisons dont,  notamment, la grosse bâtisse du haut du hameau, appelée pompeusement la « Maison du Seigneur ». La légende raconte qu’il existait  un souterrain reliant ses caves au château d’Elze !

Marcel Allemann acheta la succession du dernier Adrien Alméras et entreprit la collection de toutes les parcelles mises en vente.
Il se servit des ruines abandonnées et de leurs beaux grès (souvent sculptés) comme carrière pour la construction des maisons qu’il construisait ou retapait au « Mas del Chamoun » à Elze.

Les vestiges de Vézolles n’ont pas été colonisés par la vague hippie. Par contre, ses caves avaient servi, pendant la dernière guerre, de caches et de refuge aux résistants ou réfractaires.

En 1988, Marcel  Allemann vendit l’ensemble des ses ruines de Vézolles à un Belge qui, par petits lots, revendit, la quasi-totalité des parcelles, à des amis, connaissances et membres de sa famille.

Depuis 1990, ces derniers tentent de dégager les ruines, reconstruire les murs, couvrir de toits et de donner une nouvelle vie à Vézolles. 

Aujourd’hui, 8 propriétaires se partagent le bâti du hameau (6 maisons habitables et 5  ruines).

(1*) Dans la documentation et selon l’éditeur (le Département, L’IGN, Michelin, le cadastre …) , vous trouverez toutes les variantes imaginables dans l’orthographe de Vézolles : avec ou sans accent sur le 1er E, avec un Z ou un S, avec 1 ou 2 L, avec ou sans S à la fin. Nous retiendrons celle ici utilisée, telle qu’elle a été retenue pour le nouveau fléchage routier officiel.  

(2*) Renseignements recueillis en 1990 de la bouche de Adrienne Alméras, une des dernières habitantes du hameau, encore en vie.                                         

Légende des photos:

Vézolles-1: Vézolles, comme découvert en 1989, après un premier débroussaillage et dégagement.

Vézolles-2: Le hameau de Vézolles, tel que revisité (en 1990 et … en rêve) par une jeune architecte.

Vézolles-7: A l’avant-plan, Vézolles en 2021. Plus loin, Elze, son château et son église .